dimanche 27 mai 2018

Gaël Faye - "Petit pays"

Quatrième de couverture : En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

"Petit pays" est un petit livre qui se lit très vite. C'est une histoire cruelle par sa réalité, en partie autobiographique. On commence par la lecture de l'enfance insouciante des gamins de quartier pour finir par la guerre qui n'a aucune pitié. On y retrouve les questionnements d'un gamin aux parents d'origines différentes (une mère rwandaise et un père français) et qui, de surcroît, se séparent.

Festival des jardins - Chaumont

Le thème de cette année : Jardins de la pensée.















dimanche 13 mai 2018

Ahmed Khaled Towfik - "Utopia"


Utopia est une enclave égyptienne de haute sécurité, où les riches ne souffrent que d'ennui. Les basses tâches sont assurées par des travailleurs provenant des bidonvilles environnants. Les jeunes passent leur temps entre le sexe et la drogue. Ils recherchent la moindre sensation forte. Un de leurs jeux favoris est le kidnapping d'un pauvre, puis sa torture jusqu'à la section d'une partie de son corps en guise de trophée.

Je l'ai lu d'une traite! C'est franchement bien écrit et du coup, on ne peut plus lâcher cette histoire qui est pourtant particulièrement sordide. 
L'auteur s'est servi de ce roman pour mettre en lumière le risque que courait une société si la classe moyenne disparaissait. En effet, celle-ci permet de faire tampon entre les riches et les pauvres. Or là, les deux classes extrêmes sont totalement séparées et se détestent. Il suffirait d'une étincelle pour que tout explose.
Pas de vrais héros, juste des personnages principaux qui racontent le même déroulement des évènements avec chacun leur point de vue de riche ou de pauvre, de chasseur ou de proie. 
Ce monde m'a donné l'impression de ne pas avoir de limites, à part Gaber, dont la morale se dévoile petit à petit, alors qu'on ne l'attend pas vraiment. La façon de penser des jeunes riches est écœurante, choquante. On aimerait qu'ils reçoivent une bonne leçon de la vie.