lundi 18 décembre 2017

Markus Zusak - "La voleuse de livres"


L'histoire se déroule dans l'Allemagne nazie. Liesel est encore une petite fille lorsque sa mère la confie à une famille nourricière. Elle reconstruira sa vie autour de ces personnes et du village où elle se fera des amis.

La forme du récit est un point fort du roman. C'est la Mort qui rapporte la vie de Liesel et sans une certaine philosophie. Les titres des chapitres listent les faits principaux, donnant l'impression d'une pièce de théâtre. Des titres en gras introduisent les grands paragraphes et poussent à la réflexion. Quelques dessins et textes agrémentent quelques passages pour les illustrés. Ils ont leur raison d'être.

On s'attache à Liesel dont la vie est très difficile dès son enfance. Quelques petits bonheurs parsèment sa route, mais le ton général est triste, lié au contexte. Cependant, on ressent bien l'insouciance de la jeunesse malgré l'ambiance de l'Allemagne nazie.
Tous les personnages sont bien réfléchis, attachants d'une certaine manière, même la voisine acariâtre (jusqu'à un certain point). La mère nourricière qui est au premier abord brusque, s'avère pleine de sentiments bien cachés. Et puis on s'imagine bien le père nourricier jouer de l'accordéon. Son investissement dans l'éducation de Liesel est très émouvant.
En fait, on peut remarquer que les individus sont abordés par un côté et petit à petit on découvre l'autre côté au travers de leur passé, des détails de leur existence qui expliquent leurs comportements actuels. Par exemple, la femme du maire, très silencieuse, a une apparence effacée, taciturne, mais sa façon d'être est justifiée par ce qui est arrivé à son fils. J'ai aimé le déroulement de sa relation avec Liesel, du début à la fin.

Un dernier point à noter : j'ai apprécié que les évènements tragiques soient annoncés à l'avance, comme un fait divers relaté dans un journal. Ainsi, la tristesse des scènes est allégée et je ne me suis pas transformée en fontaine.
Comme l'histoire se déroule durant la Seconde Guerre Mondiale, le contexte est lugubre. Mais justement, l'auteur ne cherche pas à l'édulcorer et de ce fait, elle paraît très réaliste. "La voleuse de livres" m'a d'ailleurs permis d'apprendre certaines choses, notamment un détail qui ne peut pas s'inventer : celui des bidons vides de gazole tombant du ciel.

Je recommande chaudement ce roman qui peut se lire aussi bien par les adolescents mais aussi les adultes. Je le souligne car il était rangé en "jeunesse" dans ma médiathèque.


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