Thomas Fiera est un enquêteur privé, quelque peu dépressif suite à un drâme personnel. Il rassemble quelques uns de ses amis "atypiques" pour l'aider dans une affaire de taupe à dénicher, au sein d'une entreprise fabriquant des composés électroniques notamment pour l'armement. A peine ont-ils débuté leur travail que la mort s'invite sur leur chemin! Ce dossier s'avère bien plus compliqué que prévu...
Ah ah ah! Mortel! ^^
L'attrait de ce roman n'est pas vraiment dans l'intrigue : j'ai rapidement deviné ce qu'il en était réellement. Donc l'intérêt n'est pas de deviner qui sont les méchants, mais ailleurs.
Là où il est très fort, c'est dans le ton, la plume de l'auteur. Tout est bourré de métaphores juteuses, fines et souvent rigolottes. Je me suis marrée! Du coup, la lecture est jubilatoire, on passe des bons moments de rires, on referme le livre tout sourire. Pourtant, il y a des meurtres, du sang, de la violence, des détails gerbants, des passages tristes.
Les personnages, cinq principaux, sont bien décrits, avec des caractéristiques tranchées.
Là où j'ai encore trouvé un point fort, c'est dans les rôles inversés homme/femme. En effet, ce sont les femmes qui apparaissent viriles et les hommes féminins. Elles partent au combat là où ils préfèrent rester planqués derrière leur PC. Cette originalité apporte un peu plus de piquant et de déconnade.
Et puis fait étrange, au commencement j'ai cru que l'auteur relatait l'histoire vraie de l'ex-PDG sulfureux d'une entreprise que je connais personnellement, dont les activités se rapprochent aussi de l'armement (rachetée depuis). Or l'intrigue semble se dérouler dans la même région (en Essonne je dirais). Bizarre, bizarre...
"Mourir en août" est donc un mélange de polar, d'action, d'humour, d'amitié et d'amour. Il existe plusieurs romans mettant en scène Thomas Fiera. Je ne sais pas où se place ce livre chronologiquement. En tout cas, il n'y a aucun rappel sur les autres volumes et rien ne manquait. Peut-être est-ce le premier.