dimanche 30 novembre 2014

John Ajvide Lindqvist - "Laisse-moi entrer"


Oskar, 12 ans, vit en banlieue près de Stockholm, seul avec sa mère. Alors qu'il est la victime de certains petits "durs" de sa classe, il se lie d'amitié avec Eli, une voisine de son âge, ce qui va changer son quotidien. Des liens particuliers vont naître entre eux, malgré le mystère qui entoure la jeune fille.

Il s'agit d'une histoire de vampires, bien loin de celles d'Anne Rice ou de Stephenie Meyer. Une claque! Je ne pensais pas découvrir quelque chose d'original autour de ce thème. Eh bien si! On redécouvre cet être de l'ombre, semeur de mort.
Les 550 pages de ce roman ont défilé sans que je ne m'en rende compte. Les personnages, les scènes s'intercalent comme dans un bon film, le suspens maintient le lecteur en éveil. 

John Ajvide Lindqvist ne lésine pas sur les détails. Plus on avance dans l'histoire, plus l'horreur augmente! Le final est vraiment gore, je ne pense pas avoir déjà lu quelque chose d'aussi fort, d'aussi violent.
L'horreur est dérangeante dans le sens propre du terme, tellement le récit paraît réel, est "visuel". Sûrement aussi parce que des enfants sont impliqués. Et puis on se dit "ce n'est pas possible, quand est-ce que ça va s'arrêter?". L'auteur fait bouger les émotions avec brio. Il bouscule le lecteur.
Mais en fait, il existe un juste équilibre entre le sanguinolent et la tendresse. De l'art!

Ce roman est horrible avec un grand H et pourtant... j'ai adoré! Vraiment bien ficelé. Il mérite sa dénomination de "best-seller suédois".

Ce livre a été adapté au cinéma avec "Morse" que je ne verrai pas. A l'écrit, les scènes étaient déjà bien assez visuelles! :op


Site de John Ajvide Lindqvist : ICI. (pas encore en anglais, mais bientôt) 

mardi 25 novembre 2014

Terres de BD


Terres de BD, située à Orsay, spécialisée dans la vente de BD comme son nom l'indique, est une librairie que j'ai connue de manière originale il y a de ça... 6 ans?

Au départ, il y a eu la découverte du bookcrossing. Il s'agit d'un lâcher de livres dans la "nature" pour leur éviter de prendre la poussière sur nos étagères. 
Un bookcrosseur, étudiant à la fac d'Orsay, a eu l'idée espiègle de lâcher des BD dans... une librairie de BD! Adorant la chasse aux livres, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller y jeter un œil à la sortie du boulot (je travaillais à deux pas de là à l'époque). Sauf que 1) c'était chaud de trouver la BD étiquetée cachée aux milieux des rayons et 2) repartir avec une BD sous le bras ni vue ni connue, pas possible pour ma conscience. 
Du coup, j'ai préféré mettre les pieds dans le plat et tout expliquer à Maxime, le fondateur de cette librairie. Au final j'ai bien fait parce qu'il m'a aidée à trouver les BD lâchées (c'est arrivé plusieurs fois par la suite) et j'en ai profité pour découvrir ce monde que je ne connaissais qu'au travers d'Astérix et Obélix (mon père à toute la série et je ne lisais que ça quand j'étais petite).

Maxime est de très bon conseil! Grâce à lui j'ai découvert la série UW1, les contes du Korrigan, le manga Monster et d'autres volumes isolés. Je tâcherai d'en faire des articles. ;o)
Et puis j'ai fait la connaissance rapide de David Lloyd en dédicace (ils riaient tous... ;o) et mon anglais oral étant ce qu'il est...).

Sa page Facebook : ICI.





dimanche 23 novembre 2014

Les feuilles à l'automne

Les feuilles à l'automne...
Leur bruissement sous nos pas, leur son craquant lorsqu'elles tombent au moindre souffle de vent, leurs couleurs chaleureuses révélées au Soleil.










samedi 22 novembre 2014

"13 à table!"


"13 à table!" est un recueil de 13 nouvelles en faveur des Restaurants du Cœur. 5 € pour 3 repas distribués. 274 pages de lecture autour du thème de la nourriture, du repas.
  • Olympe et Tatan - 
  • Une nouvelle assez drôle.
  • Plus d'une fois j'ai eu envie de secouer Monique pour qu'elle riposte à la torture psychologique de sa belle-mère. Très bien raconté. Récit énervant! ;o) 
Un peu trop d'histoires de fantômes dans ce recueil, beaucoup de morts. A cause du nombre 13?!
Ce que je retiendrai : la découverte d'auteurs que je ne connaissais pas, beaucoup d'émotions, de la tendresse, des chutes surprenantes.
Coups de cœur pour les nouvelles d'Agnès Ledig, de Pierre Lemaître et de Bernard Werber. J'ai aussi aimé l'histoire glauque de Maxime Chattam et la leçon de vie apportée par Eric-Emmanuel Schmitt.

Merci pour cette initiative.

Lecture commune avec Séverine et Mamzelle Mélo. J'aime ce partage, merci les filles! :o)

Le site des Restaurants du Cœur : ICI


vendredi 21 novembre 2014

Masahiko Shimada - "La fille du chaos"


Naruhiko, jeune garçon narcoleptique, vit seul avec sa mère. A la mort de sa grand-mère paternelle, il s'exile pour devenir chamane, ces pouvoirs se perpétuant dans la famille de génération en génération. Ainsi, il peut capter les esprits des morts, les ondes négatives ou positives, les démons et lire dans le passé et l'avenir.
Mariko, fille d'un riche employé d'un groupe pétrolier, est kidnappée et séquestrée pour devenir l'esclave sexuelle d'un homme qui la transforme en meurtrière. Ces événements la rendent amnésique, ce qui l'empêche de rentrer chez elle, alors que le malheur s'acharne.
Les destins de ces deux jeunes gens vont être réunis tandis que Mariko aura besoin d'aide pour s'en sortir et que Naruhiko voudra utiliser ses pouvoirs chamaniques au service du bien.

Ce roman, entre fantastique et thriller, nous plonge dans la culture japonaise ancienne et moderne. J'ai aimé cette ambiance dépaysante que l'on trouve dans les mangas ou les films. Cependant, j'ai trouvé le premier chapitre un peu fastidieux parce qu'il tire un peu trop en longueur dans les explications.

Tout comme dans la plupart des œuvres cinématographiques, l'auteur écrit de manière très crue. Les actes ne sont pas maquillés, ils sont assez détaillés. Finalement, cela apporte plus de réalisme aux scènes.
Ce qui est dérangeant, c'est l'image des hommes japonais : ils passent pour de gros pervers, les filles ne sont que leurs victimes sexuelles. On retrouve d'ailleurs le cliché des petites culottes. ;o)

En parallèle, au travers de ce récit on retrouve la dénonciation du monopole des entreprises au pouvoir économique puissant, qui se jouent de la politique et des lois pour se faire encore plus d'argent, se fichant des victimes collatérales. Un thème commun aux sociétés occidentales, mais ici c'est l'Occident qui pollue le Japon par le biais de ses succursales.

Par contre, j'avoue ne pas avoir tout compris : pourquoi Naruhiko ne s'est pas débarrassé du démon et a composé avec lui? Aussi, je pensais que les chamanes avaient le pouvoir de guérison.

Ce livre des éditions Wombat est un bel objet : l'illustration de la couverture est magnifique et il est agréable à tenir.   


lundi 10 novembre 2014

Robert Charles Wilson - "Les derniers jours du Paradis"



Depuis la fin de la guerre de 14-18, la paix règne sur la Terre, les conflits ne durent jamais longtemps. De rares initiés, qui forment en secret un groupe nommé Correspondence Society, savent que cette quiétude est artificielle. Leurs recherches scientifiques ont démontré l'existence d'une entité extraterrestre, l'hypercolonie, capable de tirer profit des ondes radiophoniques émises par la radio ou les téléphones et même de prendre forme humaine, via les simulacres.
Les parents de Cassie ont été assassinés par l'hypercolonie en 2007. Sept ans plus tard, au milieu de la nuit, elle assiste à la mort accidentelle d'un simulacre apparemment venu pour la tuer elle et son petit frère, Thomas. Ils s'enfuient pour rejoindre le membre de la Correspondence Society le plus proche géographiquement. Il s'appelle Léo et son père se trouve être le mécène de leur groupe secret, mais il vit loin de son fils, caché comme eux tous.

Le rythme est maintenu avec la fuite des membres de la Correspondence Society et l'arrivée régulière de nouveaux personnages. Ces derniers ont des caractères bien différents et doivent coopérer malgré eux, ce qui amène certaines tensions, notamment de la méfiance.
Les passages sur la comparaison hypercolonie/insectes sociaux m'ont rappelé la saga des Fourmis de Bernard Werber.
Ce livre fait réfléchir dans le sens propre du terme. L'auteur amène les informations petit à petit, permettant de ne pas être noyé par la complexité de l'hypercolonie (et plus). Jusqu'au bout, on a du mal à définir si l'invasion extraterrestre est néfaste ou pas. J'ai trouvé la chute de l'intrigue particulièrement intelligente (j'ai un peu de mal avec le "tout rose"). 
Pour conclure, j'ai beaucoup aimé lire ce thriller riche en paranoïa.    



Emprunté à la médiathèque suite au club SFFF.

Site officiel de Robert Charles Wilson : ICI.

vendredi 7 novembre 2014

Donald Ray Pollock - "Le Diable, tout le temps"


Le roman se déroule aux Etats-Unis, de la fin de la Seconde Guerre Mondiale aux années 60. On suit les vies de la famille Russell, touchée par la maladie et les décès, celle de la famille Henderson qui sillonnent les routes en quête d’auto-stoppeurs, celle de Roy et Théodore, des prédicateurs vagabonds.

Ce livre est dur, violent, l'ambiance glauque. Toutefois il sonne juste, les détails sanguinolents ne sont pas excessifs, sont à leur place. Les personnages sont tous plus ou moins cassés par leur passé. Alors qu'ils montrent une cruauté extrême, il est surprenant de découvrir que chacun possède une facette inverse, pleine d'amour.
Les descriptions nous plongent dans des décors faciles à se figurer. On a l'impression d'assister à la scène. Je pense notamment à la clairière au tronc à prières.
On se laisse emporter par les tragédies successives, sans décrocher. Les événements s'imbriquent les uns dans les autres. Les destins des personnages s'entrecroisent intelligemment. On est touché par les malheurs qui touchent certains personnages, alors que pour d'autres, aucune pitié!
Un livre qui bouscule et prend aux tripes!


Emprunté à la médiathèque, suite à l'avis de Séverine : ICI. Merci d'en avoir parlé!

samedi 1 novembre 2014

Raphaël Granier de Cassagnac - "Thinking Eternity"


Adrian Eckard est victime d'un attentat chimique dans le métro parisien. Il en ressort vivant mais aveugle. La cybernétique lui rend la vue grâce à des prothèses de haute technologie qui lui confèrent des capacités supplémentaires. Cet accident l'a beaucoup affecté et il décide de voyager en Afrique en compagnie d'un homme ayant traversé les mêmes épreuves que lui. Son ancien métier de chercheur en biotechnologies le pousse à enseigner à la population locale les fondamentaux de la science qui ne leur sont pas accessibles. S'en suit la création d'un mouvement mondial, le Thinking, qui prend son essor grâce au réseau informatique.
Sa sœur, Diane Eckard, vient de soutenir sa thèse en neuro-informatique, dont le sujet traite de l'intelligence artificielle. Elle est rapidement recrutée par une entreprise philanthropique dont le but est la sauvegarde de l'espèce humaine. Grâce à des moyens financiers colossaux, elle met au point des prototypes de consciences artificielles.
Les événements amèneront leurs destins à se croiser.

Dès la première page on est capturé par l'histoire, en entrant dans le vif du sujet de l'attentat. L'intrigue m'a emballée et ne m'a pas lâchée. J'ai adoré l'idée d'un mouvement mondial où tous les peuples auraient accès aux fondamentaux de la science, ainsi que celle de la création d'intelligences artificielles "supérieures" (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler). 
Le passage de la description au dialogue est parfois atypique. Cela m'a un peu déroutée la première fois et finalement je me suis vite adaptée en appréciant cette touche d’originalité. Le récit est entrecoupé par des interviews qui permettent de mettre en avant des personnages secondaires tout en apportant des éclaircissements subtils.
J'ai tiqué sur le terme "paradoxe" qui correspond davantage à une "impossibilité" de mon point de vue. Mais il est vrai que ce mot est plus percutant.
D'une manière générale j'ai aimé ce monde technico-scientifique : philosophique avec Adrian, plus pratique avec Diane. On surfe entre le monde réel et virtuel et on ne peut s'empêcher de faire le parallèle avec son vécu sur la toile.
Mais qui a commis les attentats chimiques? Il n'y a pas de réponse claire, même si on peut deviner qui se cache derrière.

J'ai dévoré ce livre qui m'a fait évader du quotidien et j'espère pouvoir lire prochainement "Eternity Incorporated"!



Emprunté à la médiathèque suite au club SFFF. "Nouveauté".

Site Thinking Eternity Incorporated : ICI