D-503 est le constructeur de l'Intégral, un engin destiné à voyager dans l'espace pour découvrir d'autres planètes peuplées. Il rédige des notes qu'il nomme "Nous autres", destinées à ces inconnus, où il raconte la vie de son monde, l'Etat Unique, dirigé par le Bienfaiteur. Le quotidien de ce féru de mathématiques va changer lorsqu'il croisera le chemin d'I-330 et commencera à se poser des questions de moins en moins anodines.
Ce roman a été écrit en 1920 par l'écrivain russe Eugène Zamiatine. Il a fortement inspiré 1984 de George Orwell que j'ai lu il y a quelques mois et effectivement, on y retrouve la même ambiance et d'autres points de similitude. Il s'agit de SF, d'une dystopie.
La population est constamment surveillée, la ville entière est faite en verre empêchant toute intimité, les gens n'ont aucune liberté soi-disant pour leur bonheur découlant de l'abolition des désirs, leur quotidien est chronométré, chaque mouvement est calculé. Tout le monde suit le mouvement sans broncher ou presque... Il existe un bureau où l'on peut dénoncer les écarts de conduite de ses voisins.
D-503 commence à réfléchir en même temps qu'il écrit ses notes. Au départ ses pensées sont anodines, mais au fur et à mesure elles deviennent de plus en plus déviantes. Cet état le met mal à l'aise, le fait culpabiliser, tellement les "lois" de l'Etat Unique sont ancrés en lui. Puis il devine qu'il existe un groupe de dissidents empirant la confusion de son esprit.
L'originalité du récit est grande avec l'introduction des idées mathématiques ou les descriptions des personnages, comme le X dessiné par les traits du visage d'I-330. Par contre bizarrement, je les ai tous imaginés moches.
Certaines phrases ne sont pas terminées, ce qui a eu le don de m'agacer un peu. Je n'en ai pas compris le but. D'autre part des passages m'ont paru tirer un peu en longueur.
Mais je garde un sentiment général plutôt positif, je me suis intéressée aux réflexions tortueuses de D-503. J'ai apprécié la présentation de ce monde à la première personne sous forme de notes.
Après la lecture de "Nous autres", je ne m'explique pas pourquoi "1984" a eu plus de succès. La présence d'interphones ferait-elle la différence? ;o)
Lecture coup de coeur, à tel point que j'ai décidé de l'adapter en court-métrage: The Glass Fortress.
RépondreSupprimerUne adaptation certes libre, mais très proche de l'esprit de l'auteur.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez :)
https://www.youtube.com/watch?v=PQ6Au4BzFMQ