Dans une Thaïlande futuriste, Bangkok est protégée de la montée des eaux par de hauts remparts munis de pompes. Les denrées alimentaires sont surveillées de très près pouvant être contaminés par des micro-organismes transmissibles à l'Homme. Anderson Lake travaille sous la couverture d'un riche industriel pour retrouver l'origine des fruits ancestraux qui refont mystérieusement surface. Son chemin va croiser celui d'une automate, une femme clonée dont le génôme a été modifié pour satisfaire les besoins de riches japonais.
"La fille automate" est un roman très dense. Plusieurs facettes le composent : politique, espionnage, enquête, sentiments, écologie, argent, religion.
Au début, j'ai eu du mal à suivre, étant un peu perdue à cause des ficelles politiques (comme d'habitude!). De plus les personnages sont nombreux et la majorité sont assez détestables, franchement égoïstes. Cependant leur côté antipathique colle avec leur rôle dans cette société et l'auteur ne peut pas nous les faire aimer : dirigeant d'une industrie où les employés sont maltraités, douaniers corrompus, patron d'un bar malfamé qui ne respecte pas "ses" femmes. La fille automate paraît la plus humaine, alors que son génome et son comportement son différents des humains. On s'attache à elle parce qu'elle est une victime impuissante.
Et puis vers la moitié on découvre le double jeu d'une personne qui change beaucoup de choses et donc notre point de vue sur certains évènements. L'intrigue prend un tournant imprévu et tout s'accélère. C'est ça que j'ai aimé.
Ce que j'ai moins aimé, c'est le côté fantôme. Pourquoi ce côté mystique alors que le reste représente une dure réalité?
Ce que j'ai moins aimé, c'est le côté fantôme. Pourquoi ce côté mystique alors que le reste représente une dure réalité?
Il faut donc s'accrocher au départ, mais ensuite le livre se dévore, d'autant plus que tout le contexte est bien ancré dans notre esprit. C'est peut-être pour cela que le début est lent : l'auteur prend le temps nécessaire pour bien planter le décor et l'ambiance. Paradoxalement, il ne donne que les informations nécessaires, un détail après l'autre on découvre le passé, souvent sans les détails. On ne connaît pas grand chose du bouleversement écologique qui a mené à cette Bangkok.
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