lundi 4 avril 2016

Blandine Le Callet - "La Ballade de Lila K"


Lila a été séparée très jeune de sa mère pour être recueillie et éduquée au Centre. Elle ne se souvient pas de grand chose sur son passé. Son présent est difficile, elle doit apprendre à s'adapter à une société qui surprotège la population soumis à une surveillance de tous les instants. Pour ce faire, son tuteur, M. Kaufmann, l'aide à surmonter ses peurs. Un lien particulier naît entre eux, tandis que Lila ne pense qu'à retrouver sa mère.


J'ai eu l'occasion de lire ce roman grâce à l'annonce d'une rencontre avec Blandine Le Callet à la médiathèque de Gometz. Un coup de coeur! A la fois pour ce récit, mais aussi pour son auteure, très intéressante, dont "l'interview" a été riche en informations et en partages. Je souhaite lire ses autres créations, la prochaine étant "Pièce montée".

"La ballade de Lila K" est une dystopie.
Cette histoire m'a beaucoup touchée. Je l'ai trouvée poignante, dure puisqu'il s'agit de l'atteinte physique d'une enfant. Puis elle doit subir les règles d'une société contre ses désirs et sa personnalité, même si au fond, ces traitements sont pour son bien-être. 
M. Kaufmann apporte une bouffée d'oxygène. Cet éducateur est atypique, n'hésite pas à aller contre la direction en faveur de sa petite protégée. Notamment, il va lui donner l'amour des livres papier alors qu'ils sont interdits.
L'opposition des personnages montre deux courants populaires : ceux qui suivent aveuglément la réglementation sans s'en rendre forcément compte et ceux qui restent attachés aux anciennes libertés. Il existe également ceux qui s'écartent du "droit chemin" lorsque leurs souhaits profonds ne sont pas comblés.

La description de cette société du futur est intéressante : télésurveillance, numérisation des livres, désinformation, contrôle sanitaire poussé, isolement de la banlieue, etc. Il est effrayant de constater qu'on en prend le chemin! En cela on reconnaît les ficelles des dystopies que l'on retrouve dans "1984" d'Orwell (le travail de Lila m'a complètement fait penser à ce roman).
L'ambiance générale est sombre, dérangeante bien que je me sois imaginée des murs blancs. C'est l'idée de l'absence totale de liberté qui m'a gênée parce qu'elle est insidieuse, elle n'est pas clairement affichée. On en prend conscience avec les tactiques de Lila pour échapper à la surveillance du système.

Ce n'est pas un roman d'action, pourtant une fois commencé je n'ai pas pu le lâcher. Il m'aura marquée.

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