La Terre est totalement polluée, il est impossible de se balader dans Paris sans masque à gaz, la faune et la flore sont quasi inexistantes, le Soleil brûle la peau lorsque les nuages le laissent passer, et finalement les gens vivent cloîtrés chez eux. Depuis quelques dizaines d'années, des enfants et adolescents ont révélé des pouvoirs particuliers, touchés par "la Plaie", provoquant la peur dans la population et leur mise en isolement dans des Réserves. Ils sont appelés Plaguers.
On entre très vite dans le vif du sujet, avec l'arrestation et l'entrée dans la Réserve parisienne, de Quentin et Illya que l'on suivra du début à la fin. Les informations dévoilant le cœur du mystère de l'intrigue sont apportées petit à petit, aux bons moments, ce qui m'a maintenue en haleine au fil des pages.
Le récit est écrit à la première personne et les dialogues ont une dimension naturelle avec un franc-parler qui sonne juste, ce qui apporte une dimension très réaliste au milieu d'un contexte SF pur et dur (quoique la pollution galopante est inquiétante de nos jours).
Au début de ce roman, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le rapprochement entre Plaguers et X-men à cause des pouvoirs spécifiques de chacun et le système d'isolement où est prodigué un certain enseignement par leurs pairs. Mais très vite je me suis rendue compte qu'on s'éloignait de la vision de super héros, ce qui n'était pas pour me déplaire.
La conception des "pouvoirs" est très fouillée et recherchée grâce à l'Union, au flux énergétique et puis les incursions vers l'Extérieur.
Chaque personnage présente des failles et sensibilités qui les rendent attachants et humains. On apprend à les connaître au travers des événements qui les mettent en interaction et tout n'est pas figé, loin de là!
Aux deux tiers du livre, l'histoire prend un tournant surprenant où tout s'accélère. D'ailleurs, je m'étais fait la réflexion que ça allait trop vite par rapport au début où on avait le temps de se plonger dans ce monde fantastique, en s'imprégnant des particularités de la Plaie. J'aurais aimé un peu plus de pages pour naviguer dans le "flux vert". Mais en fait, tout s'explique peu de temps après ce qui justifie ce plongeon en avant.
Pour parler de la fin sans trop en dire et ne rien gâcher... j'aime ce genre de chute qui évite de tomber dans la guimauve même si parfois on aime ce genre de friandise. Là j'avais envie de bonbon à la menthe poivrée. Ça tombe bien!
Toutefois, je crois que je n'ai pas dû comprendre toutes les subtilités des dernières pages... Elles sont un peu "ouvertes" il me semble.
Pour résumer, j'ai adooooooré ce livre! Vraiment!
A côté du roman... l'illustration de la couverture me plaît énormément, elle est en complète adéquation avec l'histoire.
Blog de Jeanne-A Debats : ICI.
un petit mot : merci pour l'illustrateur dont la couv me parle beaucoup à moi aussi :)
RépondreSupprimerJeanne